Nicolas Gilbert - collaborateur
Vous avez travaillé assidûment votre technique de nage cet hiver, mais le jour J, vous restez coincé dans votre combinaison isothermique lors de la première transition (T1)… Ou encore, vous avez dépensé plusieurs milliers de dollars dans un vélo, mais, vous oubliez votre dossard en T2. Vous reconnaissez-vous? Au-delà des incontournables comme le « Trisuit » et les lacets élastiques, voici cinq trucs à retenir pour gagner de précieuses secondes.
1. Pratiquer
Attacher son casque de vélo, enfiler ses chaussures de course et courir avec son vélo sont des habiletés régulièrement pratiquées de façon isolée ou simultanée sous forme de jeux et d’enchaînements. Qui plus est, savoir embarquer et débarquer de son vélo, c’est d’abord une question de sécurité. Par exemple, la séquence suivante constitue un bon exercice d’apprentissage : Sauter sur son vélo, enfiler ses chaussures de vélo, donner quelques coups de pédale, retirer ses chaussures et débarquer du vélo en boucle. Commencez par pratiquer lentement (sur une base d’entraînement au besoin) pour maîtriser chacun des gestes. Enfin simulez des transitions complètes à haute intensité avec des amis question de reproduire les conditions auxquelles vous ferez face en compétition.
2. Préparer son matériel
Avant le départ, il faut penser à tout. Inutile d’insister sur l’importance d’arriver sur les lieux avec un casque et un vélo en bon état. Cela dit, des chaussures de vélo bien positionnées sur les pédales, des bouteilles bien remplies, des pneus suffisamment gonflés, un choix de pignon adapté et des batteries bien chargées sont quelques-uns des éléments auxquels je porte attention.
Bonus : Avez-vous votre puce?
3. Se familiariser avec les lieux
La transition suit normalement une direction prédéfinie (vous ne revenez jamais sur vos pas), mais je consulte toujours le guide de l’athlète et je vais habituellement situer la sortie de l’eau, l’entrée de la T1, la ligne d’embarquement/débarquement ainsi que de la sortie de la T2 la veille de la course pour ne pas avoir de mauvaises surprises. De plus, je m’assure de mémoriser ma rangée ou un point de repère facile à repérer lorsque j’y verrai un peu moins clair.
4. Soyez créatifs
Dans le même ordre d’idées, j’ai un casque et des chaussures fluo pour me retrouver plus facilement dans la zone de transition. Autrement, une serviette bien visible peut faire l’affaire.
Aussi, certaines personnes appliquent également de la crème anti-frottements dans leur combinaison isothermique et de la poudre pour bébé dans leurs chaussures pour accélérer les transitions. Observez autour et testez vos innovations!
5. « Rapidement mais calmement »
La zone de transition n’est pas une aire de repos. Ce n’est pas un endroit pour boire, manger ou s’allonger. Il est préférable de s’alimenter et de s’hydrater préalablement sur le vélo, en mouvement. Inversement, je vois parfois des gens au sprint entre deux disciplines, ce qui coûte cher en énergie. Inutile de s’emballer selon moi, l’allure devrait ni plus ni moins s’apparenter à celle que vous visez durant la portion course à pied. Pour ma part, je me contente donc d’exécuter ma transition en étant concentré, mais sans me précipiter.
En somme, les transitions c’est un aspect de l’entraînement fréquemment négligé pour de nombreuses raisons : « Je m’entraîne déjà dans 3 sports », « Je suis un triathlète expérimenté », « J’ai peur de tomber », « Je ne suis pas à quelques secondes près », mais, considérant tout le temps et l’énergie consacré à l’entraînement, la 4e discipline mérite un minimum d’attention, et ce, peu importe l’âge ou le niveau.
À propos
Nicolas Gilbert est un athlète professionnel, amateur de plein air et adepte de culture physique. Il est membre de l’équipe Sailfish, s’entraîne sérieusement sans trop se prendre au sérieux depuis 2007. Il évolue sur la scène provinciale, nationale et internationale en triathlon.