Nicolas Gilbert - collaborateur
En pratique, c’est l’art de concilier ses objectifs, ses préférences et ses contraintes parce que le triathlon, c’est un mode de vie qui nécessite un minimum de planification opérationnelle pour s’épanouir.
Un exemple très simple : Vous vous êtes inscrits à votre premier triathlon demi longue distance sur un coup de tête et vous voulez progresser en vélo. Plusieurs options s’offrent à vous cet hiver : Vous pourriez vous inscrire à un cours de « Spinning », vous abonner à la plateforme « Zwift », vous procurer un fat bike, etc. Quelle est la meilleure option pour vous? Ça dépend, mais voici 5 trucs pour prendre une décision éclairée.
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1. Bien s’entourer
Il faut aimer être seul avec soi-même pour pratiquer les sports d’endurance individuels, mais il faut aussi rester conscient qu’on n’y arrivera pas seul. Faire une séance en groupe à l’occasion peut être bénéfique. Après tout, ce sont les gens qui font la différence. Se joindre à un club est généralement souhaitable, mais pas essentiel si vous êtes serrés dans le temps ou si vous avez un horaire atypique. En ce qui me concerne, je fais bande à part et je recrute mes partenaires d’entraînement à proximité par souci d’efficience.
En bonne compagnie, vous pourrez repousser les limites lorsque c’est nécessaire, recevoir un minimum de rétroaction et socialiser pendant les sorties plus faciles. Ce qui m’emmène à dire : si votre groupe est compétitif, ne négligez pas la récupération active. À l’inverse, si vos amis sont plutôt bavards, n’oubliez pas les séances d’intensité!
2. S’équiper convenablement
Ce ne sont pas les jouets qui manquent pour rendre l’entraînement plus agréable de nos jours, mais a-t-on vraiment besoin d’un autre vélo ou d’une autre paire de ski? Pour moi, la réponse est oui si vous comptez l’utiliser de façon régulière.
Personnellement, j’ai choisi de m’offrir une bonne base d’entraînement, beaucoup de poids libres, des skis de fond de patin et un vélo adapté pour le transport actif. J’ai toujours la possibilité de louer ou d’emprunter d’autre matériel de façon ponctuelle pour expérimenter certaines activités, mais j’évite d’acheter et d’entreposer inutilement. Bref, investir raisonnablement dans un équipement pour ne pas avoir d’excuses, c’est un pas dans la bonne direction.
3. Les installations à proximité
Analysez les installations sportives et urbaines dans votre périmètre. Si vous habitez en ville, il y a fort à parier que vous êtes plus près des installations sportives. Si vous habitez en région éloignée, vous êtes sans doute plus près des lacs, des montagnes ou des sentiers. À vous d’en tirer profit.
Personnellement j’ai la chance d’avoir un complexe aquatique, un gym et plusieurs parcs linéaires à distance de marche de chez moi. Adaptez votre entraînement pour minimiser les déplacements et maximiser la durée de vos activités, car le temps est généralement la principale contrainte pour la plupart d’entre nous.
4. Aménager l’espace
Pour les mordus, le « Home Gym » (« Pain Cave » ou « Bike Room ») est un incontournable. Lorsque vous êtes dans votre bureau, même si vous travaillez de la maison, vous êtes probablement concentré, car c’est un endroit calme, accueillant et ergonomique pour accomplir votre travail sans distraction.
Lorsque vous en ressortez, vous laissez habituellement les préoccupations liées à vos fonctions derrière vous pour conserver un minimum d’équilibre. C’est un peu le même principe pour l’activité physique (à l’exception du fait que les distractions comme les jeux virtuels, la musique entraînante et les programmes télévisés sont autorisées voir même encouragées). Il suffit de se créer un espace de travail invitant dédié à l’entraînement chez soi pour s’y consacrer sérieusement.
5. Prendre soin de son corps
Notre corps est une Formule 1 et c’est le seul que nous avons. Pour compléter votre écurie, vous pouvez envisager la possibilité d’y intégrer un massothérapeute, un physiothérapeute, un chiropraticien, un podiatre, un ostéopathe ou un nutritionniste qui répond à vos besoins. De plus, inutile de dire que le carburant, une bonne alimentation, est la clé pour avoir l’énergie d’aller s’entraîner. Pour ma part, je m’efforce de faire les bons choix à l’épicerie pour éviter la tentation et je m’assure de bien remplir ma boîte à lunch le matin pour ne pas déclarer forfait en fin de journée sous prétexte que j’ai faim. Finalement, il importe de s’accorder suffisamment d’heures de sommeil, disons un arrêt au puits, sans quoi vous ne tiendrez pas la route.
En résumé, il faut faire des choix judicieux! Les choix ne sont pas irréversibles, on peut changer d’approche d’un cycle à l’autre. Sauf qu’au-delà de la diversification, je vous invite tout simplement à développer une routine qui permet de s’entraîner et de récupérer comme lorsque vous êtes en camp d’entraînement parce que vous avez trouvé le juste équilibre entre ce que vous voulez faire, ce que vous devez faire et ce que vous pouvez faire.
À propos
Nicolas Gilbert est un athlète professionnel, amateur de plein air et adepte de culture physique. Il est membre de l’équipe Sailfish, s’entraîne sérieusement sans trop se prendre au sérieux depuis 2007. Il évolue sur la scène provinciale, nationale et internationale en triathlon