Par Frédéric Roy
Tout d’abord, je ne suis pas un expert en santé mentale. J’écris sur mes propres expériences et celle des gens qui se confient et me partagent leur propre expérience ainsi que mes lectures.
Donc, dans ce billet, j’aborde un sujet, un peu tabou, un peu caché, difficile à aborder.
Le fait de vivre sa passion sportive tout en jonglant avec sa vie personnelle et professionnelle n’est pas toujours facile. Il arrive des moments où la pression devient plus forte.
Ce moment où on se remet en question, où chaque pas, chaque entraînement devient difficile.
Ce moment où on remet en question l’équilibre, le sport, la prochaine compétition.
Comme amateur, qui doit jongler avec l’ensemble des sphères de sa vie, ces situations représentent un défi, souvent plus important que son prochain défi sportif.
Ces moments me sont arrivés à plusieurs reprises dans les dernières années.
En pleine préparation pour mon premier marathon, celui de Rimouski, cinq semaines avant, je ne voulais plus le faire, plus sortir, plus courir.
Après mon premier demi-ironman (Muskoka, en Ontario, je recommande), j’étais au plus bas de moi-même, incapable de m’entrainer, aucune volonté, comme si j’attendais quelque chose.
Avant mon premier Ironman, à Mont-Tremblant, après six mois d’entraînement intense, j’ai commencé à douter, je ne voulais plus le faire, j’étais à bout.
Chacun de ses moments à laisser une marque, une trace. Maintenant, lorsque mon cerveau « fait des siennes » et que ma confiance est ébranlée, je sais à quoi m’attendre. J’ai trouvé des « mécanismes », des manières pour me sortir de ce vortex de négativité.
Pour mon marathon, ce qui m’a sauvé, c’est la présence de ma famille ainsi que mon cousin qui courait aussi son premier avec moi.
Après le demi-Ironman, j’avais encore besoin de confirmer que je pouvais faire cette distance, j’avais encore le feu…alors je me suis inscrit à un deuxième événement.
Avant le premier Ironman, je récoltais des fonds pour la Fondation de l’Hôpital Général de Montréal, eux qui m’avaient littéralement sauver la vie après mon violent accident de vélo (j’y reviendrai éventuellement), je ne voulais pas les laisser tomber, et surtout, ça représentait un gros accomplissement, quelque chose de plus grand que moi.
Bref, chacun trouve sa méthode, le moyen d’arriver à atteindre ses objectifs et de trouver l’équilibre qui lui permet à la fois de s’accomplir comme athlète amateur et comme personne avec une vie sociale, un travail, une famille.
Et vous, comment arrivez-vous à passer au travers de ces moments de doute?